Au-delà du tri, les élèves du collège offrent plusieurs vies à leurs feuilles de papier. Vie n°1: une feuille de cours, par exemple, est imprimée et exploitée. Vie n°2: cette feuille de cours, dont le verso n’a pas été utilisé, est ensuite transformée avec d’autres en bloc-notes redistribués aux élèves. Vie n°3: une fois la feuille de papier utilisée de manière optimale, des deux côtés, elle est transformée en briquette pour poêle pour se chauffer.

Quelle idée !

Une idée venue il y a presque cinq ans de M. Segretain, le CPE de l’établissement, qui avait déjà réalisé l’expérience auparavant. Mme Bauster, enseignante de Sciences et Vie de la Terre, a pris très volontiers la tête du projet.

Comment c’est possible?

Une fois le papier utilisé au recto et au verso, il est broyé finement et placé dans une cuve pleine d’eau. Ce processus permet au papier de se défaire de ses additifs et de se ramollir.
Après ce temps de « trempage » (3 à 4 semaines), le papier est récupéré et placé dans une presse afin d’être compacté en évitant au maximum les bulles d’air, et placé sur une étagère pour un séchage de 3 à 4 semaines.
Une fois sèche, cette briquette a le même pouvoir calorifique qu’une buchette de bois de la même taille.
Les difficultés rencontrées lors de ce projet : - L’odeur de l’encre et des additifs qui composent le papier est très forte lors de l’étape du trempage. Il fallait ainsi un espace bien aéré. - Le séchage est très long, cela nécessite une grande organisation et anticipation des étapes.

Qui fait quoi ?

C’est dans un petit atelier, au centre du collège, que la magie opère pendant la pause méridienne et parfois les mercredi après-midi. Une quinzaine d’élèves volontaires, effectuent toutes les étapes du processus de transformation du papier, sous les yeux très attentifs de Madame Bauster et Monsieur Segretain.
L’atelier, au départ ouvert aux élèves de 5ème, est désormais ouvert à toutes les classes.
Depuis, il a été constaté une réduction des déchets de 70% dans l’établissement !
Le projet attire de plus en plus d’élèves, notamment grâce aux éco-délégués du collège. Ils sont environ une quarantaine et jouent un rôle important de relais d’information de ce projet.

Pourquoi s’arrêter là ?

Il serait possible d’accorder une vie supplémentaire au papier, avant l’étape de « briquette ». Il s’agirait d’en faire de la pâte à papier et d’en refaire une feuille de papier brouillon pour les devoirs surveillés qui une fois utilisée sera transformé en briquette. Un nouveau défi à relever pour le collège, nous leur souhaitons une réussite !